Participer à une société qui apprend
Abstract
Une communauté humaine est mature, quand elle s’enrichit continuellement des intelligences partagées de ses membres, de ses traditions ainsi que des savoirs qui viennent d’ailleurs ; bref, quand elle demeure et se développe comme apprenante. Or les recherches participatives nous placent devant un contraste impressionnant. 1) Une grande partie des habitantes et habitants ne peuvent pas jouir pleinement des droits à l’éducation et à l’information, ce qui implique qu’une grande part des savoirs et de leurs potentiels se perd définitivement. 2) Pourtant cette richesse existe, ce dont témoignent tant d’expériences heureuses, portées par des associations, des communes, avec l’engagement de nombreuses personnes. En réalité, beaucoup de richesse humaine est gaspillée, or il s’agit de la première ressource, avant même les autres ressources économiques. Personne, aucun pouvoir central dans une société démocratique, ne peut assurer seul cette responsabilité, qui appartient à toutes et à tous. Il est nécessaire de recueillir et de respecter les ressources culturelles - les multiples sortes de savoirs portées par une grande diversité d’acteurs – qui doivent, ou peuvent, entrer dans la réalisation du droit à l’éducation. Intimement lié au droit à l’information, le droit à l’éducation est pris ici dans toute son amplitude culturelle. Il s’agit de chercher dans leurs diversités les ressources de l’universelle dignité, au lieu de vouloir imposer le modèle d’un pouvoir central.